Les points focaux statistiques des directions régionales de la culture, désormais outillés, à constituer des données fiables pour la culture ivoirienne
Système intégré de gestion des données statistiques : La structuration de l’économie culturelle de la Côte d’Ivoire en marche
Mettre à jour les indicateurs et autres données du système d’information statistique culturelle ; maîtriser la méthode de remplissage et de collecte des données dans le système ; traiter, analyser les données collectées et renseignées dans le Sig-Dsc (Système informatisé de collecte et de gestion de données statistiques culturelles). Ce sont entre autres visées du séminaire de formation des points focaux statistiques sur l’utilisation du système intégré de gestion des données statistiques culturelles qui s’est ouvert, le 12 août 2024, au Musée des civilisations du Plateau à Abidjan.
Ainsi, ces points focaux seront, désormais, outillés pour répondre aux défis du développement du secteur de la culture qui s’est inscrit dans une phase ascendante de son développement.
A cet effet, les points focaux des directions régionales et techniques du ministère de la Culture et de la Francophonie, sous la férule de Mme Françoise Remarck, pourront mener la collecte des données statistiques. Mieux, ils pourront utiliser efficacement le Système intégré de gestion des données statistiques culturelles (Sig-Dsc). Au sortir de ces deux jours de formation, les points focaux auront la capacité de mettre à jour les indicateurs et autres données du système d’information statistique culturelle ; de maîtriser la méthode de remplissage et de collecte des données dans le système, de traiter et analyser les données collectées/renseignées dans le Sig-Dsc. Pour l’efficacité et la célérité et l’efficacité dans l’exécution des tâches, ils ont même reçu des ordinateurs pour cette formation.
Des statistiques fiables
Selon le directeur de la Planification du ministère de la Culture et de la Francophonie, Lamine Coulibaly, il s’agit de moderniser et renforcer le secteur culturel ivoirien à travers des outils innovants et des méthodologies rigoureuses. « Nous débuterons par des présentations en plénière, suivies de discussions interactives. Ces échanges permettront de contextualiser les enjeux et de partager les expériences de chacun. Ces présentations seront suivies de travaux dirigés et de travaux pratiques, axés sur les données issues des différents secteurs d’activités producteurs de données statistiques. Cette phase pratique est importante pour ancrer les connaissances et compétences nécessaires à l’utilisation efficace du Sig-Dsc», a-t-il expliqué. Il n’a pas manqué de rappeler que les participants sont des acteurs clés de ce dispositif, et leur engagement, ainsi que leur expertise, sont essentiels pour garantir la qualité et la fiabilité des données collectées. « Ensemble, nous devons nous assurer que les informations que nous recueillons et analysons soient précises et pertinentes, afin de soutenir efficacement nos politiques culturelles et de promouvoir notre patrimoine au niveau national et international », a-t-il insisté.
Quant à Guy Gnali, conseiller technique de la ministre en charge des directions régionales a, quant à lui, indiqué l’importance de soutenir la culture avec des outils modernes et des données précises et fiables pour prendre des décisions éclairées. « Les données statistiques culturelles sont le fondement sur lequel reposent nos stratégies de développement, nos politiques culturelles et notre capacité à attirer des investissements et des opportunités économiques dans le secteur culturel. Une information statistique fiable et actualisée est une ressource précieuse qui nous permet de suivre les évolutions, d'identifier les tendances et de répondre efficacement aux besoins du secteur », a-t-il déclaré.
Une traçabilité des produits culturels
Le projet de mise en place du Sig-Dsc a été lancé en 2020 par le ministère de la Culture et de la Francophonie. Piloté par la direction de la Planification, des Statistiques et de l’Economie culturelle, il vise à centraliser et à informatiser la collecte et la gestion des données statistiques culturelles afin de renforcer la capacité du département à analyser, planifier et valoriser le riche patrimoine culturel ivoirien.
Pour M. Guy Gnali, tirant son argumentaire du Plan national de développement (Pnd), la part de la culture, dans le Pib (Produit intérieur brut) qui était de 2,43 %, en 2012, devrait passer à 4,4 % en 2025. Parallèlement, le nombre d'entreprises culturelles, selon le rapport annuel de performance (Rap) du Pnd 2023, qui était de 769 en 2020 est passé à 818 en 2023. Ces chiffres témoignent du dynamisme et de l'impact croissant du secteur culturel dans l'économie nationale. Cela traduit une croissance significative du secteur de la culture en Côte d'Ivoire. Le Sig-Dsc permettra donc de mettre, à la disposition de l’ensemble des acteurs, des informations statistiques fiables à jour, disponibles et accessibles sur le secteur culturel.
Le ministère de la Culture et la Francophonie qui travaille, à outrance à sa modernisation et surtout, à la maîtrise de l’outil informatique dans sa gestion, attend que les participants, à cette formation, s’approprient et maitrisent les différents outils et techniques de collecte et de traitement de données statistiques.
Ainsi, ayant pris conscience de la nécessité de disposer des statistiques culturelles, le ministère de la Culture et de la Francophonie, a décidé d’informatiser son processus avec, à la clé, la production d’annuaires des statistiques culturelles.
Pendant deux jours, six (06) modules seront dispensés lors de ce séminaire au nombre desquels : "Définition des indicateurs statistiques" ; "Collecte des données"; " Consultation des données" ; "Validation des données".
Jean Antoine Doudou