Transformation de l’anacarde en Côte d’Ivoire-Adama Coulibaly : « De 6% à peu près en 2016, nous sommes passés à en 2024 à 36% »

Pas de doute. La Côte d’Ivoire a décidé d’appuyer sur l’accélérateur pour la transformation locale de l’anacarde. « Aujourd’hui, le taux de transformation locale est assez élevé. La Côte d’Ivoire figure parmi les trois premiers transformateurs au plan international. De 6% à peu près en 2016, nous sommes passés à 21% en 2022 et en 2024 on est à 36%. C'est énorme quand on regarde l'évolution. L'ambition, c'est de faire en sorte que d'ici à 2029-2030 on soit autour de 43-44% de taux de transformation », a révélé le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, le lundi 3 mars dernier, à l’Assemblée nationale. C’était au cours de la présentation du projet de loi portant ratification de l’ordonnance n°2024-993 du 20 novembre 2024 relative au droit unique de sortie sur les exportations d’anacarde, qui a été adopté par les députés membres de la Commission des affaires économiques et financières (CAEF) de l’Assemblée nationale. Ce texte de loi vise à résoudre les problèmes liés au droit unique de sortie (DUS) sur les exportations d’anacarde. Faut-il le souligner, le DUS s’applique uniquement à la valeur des noix brutes de cajou et non sur l’amande. Et ce, avec un taux qui a été désormais fixé à 7% - alors qu’il culminait initialement à 10% - afin d’augmenter la part contributive de la filière anacarde aux recettes fiscales. Une baisse qui a occasionné, selon le ministre Adama Coulibaly, un manque à gagner de près de 12 milliards de FCFA à l’Etat. Toutefois, a-t-il rassuré, « cette mesure fiscale et douanière qui participe à la mobilisation des ressources nécessaires au financement du budget a été prise pour encourager la production et accroître le taux de transformation locale ». Pour rappel, le DUS sur les exportations d’anacarde a rapporté environ 20 à 25 milliards sur la période 2018-2024. Poursuivant, le ministre des Finances et du Budget, a dit aux parlementaires que le gouvernement a pris d’autres mesures spécifiques notamment les exonérations de TVA sur les machines et les pièces de rechange importées. Sans oublier celles qui sont incitatives, à l’image des crédits d’impôt faibles, histoire de permettre aux opérateurs de transformer facilement les productions locales.
YS